Bermude
Linux facile
Je n’aurais de cesse à répêter qu'un ordinateur est une machine et tout ce qu’on y sacralise est ce que nous n’avons pas dans la vie courante.

Le mécontentement lors d’un plantage ou du non fonctionnement d’un programme, de façon chronique est proportionnel à ce que nous avons voué et apporté comme confiance.

Si nous ne faisons pas confiance à la machine, elle ne nous embête pas.
Matériel sacralisé
La sacralisation du matériel est due au lien fort entre le logiciel, les données personnelles et le matériel. Les choses sont à leur place, tout fonctionne.
Une machine n’est qu’une machine et ce qu’on y met dedans en terme de logiciel est tout autre avec entre les deux : les données personnelles.

Un disque dur contient ces données de type logiciel et les données personnelles, que ces logiciels ont aidé à mettre en oeuvre.

Et comme tout composant, un disque dur est sans pitié. Il faut réagir sur sa panne et changer ce disque.

Certes, le disque dur est une des choses qui claque en premier; mais il suffit qu’un seul des éléments qui compose la machine entre en défaillance pour placer le reste de l’équipement en situation de panne.
Une corde n'est jamais plus solide qu'en son point le plus faible
La poule et le couteau
Un ordinateur en panne est aussi inutile qu’un vélo pour un poisson. C’est lorsqu’on a subit deux ou trois de ces mésaventures; sans compter celles qui sont provoquées fortuitement et qui nous font perdre du travail; que finalement on se dit de l’ordinateur qu'il n’est rien au bout du compte qu’un passe temps à la maison. Dehors il y a du soleil et même si le travail à faire est important, le moral n'y est plus
 
Le but est de ne pas avoir à gérer la défaillance d’un matériel et de se savoir sécurisé par la sauvegarde. Il y a des solutions et se servir du réseau au maximum en est une.

Si on a pas de petit réseau chez soi pour multiplier les fichiers autant de fois qu’il y a d’ordinateur, il est possible de les sauvegarder sur un serveur communautaire ou mieux, un hébergeur dont la prestation garantit une assurance contre la perte de données.
Le Week end devant soi.
Lorsque toutes les données personnelles sont sauvegardées; il est possible de se lancer dans une installation de GNU-Linux à la place de ce qui existe et qui est bancal.

L'opération peut vraiment prendre du temps. Et le mieux est de ne pas immédiatement se lancer dans l’installation sur une machine neuve, linux fonctionne très bien sur les anciennes configurations.

Élaborez un check-list
  • Visiter et revisiter le BIOS, les périphériques, se renseigner
  • Conversion des données actuelles et importantes (docx, par ex)
  • Virer temporairement les protections par mot de passe.
  • Sauvegarde des données personnelles sur un support externe
  • Sauvegarde de la partition de restauration (outils constructeur)
  • Éventuellement avoir un autre disque dur c'est sympa
  • Purger les données personnelles (ça aide à la désacralisation)
  • Si solution autre disque, démarrer dessus, lire les insultes
  • Si disque dur accepté (no system disk), installer linux
Attendez vous à avoir des problèmes de carte vidéo avec son pilote propriétaire. Ne tentez pas le diable et regardez déjà comment l'affichage vous convient avant de chercher à l'installer.

N'oubliez pas que si c'est votre unique ordinateur, vous serez sans filet si l'internet ne fonctionne pas. Sinon, il y a lynx. Mais même comme ça, cette page ne vous est pas d'un grand secours si vous ne vous souvenez pas au moment voulu que pour voir plus clair, il faut utiliser lynx (). Il est probable que l'installation de Linux vous pose des questions durant l'installation. Je dis probable pour ne pas les citer.

Vous pouvez toutefois commencer directement sur une machine neuve, les distributions GNU-Linux de nos jours sont toutes dotées d'un noyau logiciel qui écoute la plupart des motifs matériels. Sa constitution est modulaire et les mises à jour du noyau Linux sont fréquentes. Les logiciels GNU suivent leur chemin et les mises à jour sont elles aussi fréquentes.
Recycleware
Mais pourquoi avoir parlé de pannes avant d'introduire l'installation de linux, me demanderiez vous.

GNU-Linux est à la base conçu pour fonctionner sur n'importe quelle architecture et reste compatible avec les vieilles machines. C'était donc pour induire en vous la possibilité d'installer linux en remplacement d'un système d'exploitation qui vous pose soucis.

Vous êtes alors en droit de vous demander ce que vous allez lui donner à manger maintenant.

Quels sont les alertes techniques ?
  • "Mémoire insuffisante" quand vous branchez un disque USB de 1To
  • Ventilation importante, fréquente et sans relâche.
  • Etre inscrit à Meetic mais pas à "Rencontre d'exception à l'adresse 0x44399432"

Dans le même ordre d'idée de comportement:
  • Antivirus inefficace, pages de cul qu'on ne peut pas enlever
  • Avoir installé un peu n'importe quoi et vouloir repartir de zéro.
  • Avoir fait le tour de Windows et n'avoir entendu que du bien de Linux
  • Vouloir se constituer un défi et rejoindre une communauté
  • ...

Le droit chemin
Alors là, c'est un concept profond dont je voudrais vous parler. Vous avez sûrement vu ou entendu des émissions pendant lesquelles des hackers vantent les mérites de GNU-Linux et vous vous dites alors que vous allez bien vous amuser si vous l'installez sur votre ordinateur.

Vous vous doutez bien qu'il vous faudra du travail pour y arriver mais pas que le simple travail de dompter votre ordinateur Linux vous ôtera tout simplement l'envie de le faire sur les autres. Vous en avez déjà bien assez à hacker votre propre ordinateur.

Vous vous rendez compte du travail entreprit pour réaliser vos propres besoins et voyez l'aspiration de votre propre projection dans la communauté avant même de placer votre premier programme sur sourceForge.
Dans la queue d'un supermarché, vous acceptez mieux les gens qui sont mous en vous imaginant que leur passion est linux.

Vous rentrez dans le droit chemin social et retrouvez les individus qui composent la société.

Note: Le terme Hacker vient de Hi-Jacker. Pour être simple, un Jack est un piston ou une touche de clavier. On peut traduire ce terme par Haut utilisateur de touches de clavier.
Et les marmottes dans du papier d'halu ?
La réalité est en effet toute autre. Si vous installez GNU-Linux sur votre ordinateur, c'est parce que quelqu'un de votre entourage vous l'a montré sur son ordinateur. D'avoir fait quelques install party, je peux vous garantir que la proportion des gens qui viennent avec un PC sous le bras parce qu'ils habitent le quartier et qu'ils ont vu un pingouin sur la porte du local est très faible.

On installe Linux pour une bonne raison. Quelles sont elles ?
  • Bill Gates à fait Windows pour que sa grand mère l'utillise facilement.
  • Nous ne sommes pas des grands mères et mac coute cher.

Non, plus sérieusement...
  • Dans Windows, tout est ouvert et il faut fermer pour interdire
  • Dans Linux, tout est fermé et il faut ouvrir pour autoriser
Cette différence est primordiale et sécuritaire pour nous, humains. C'est une des principales  différences avec celle qui fait que dans Linux, c'est le code qui est ouvert. Ce concept peut venir en avant plan dans votre quête et être la principale raison de votre choix. Mais sincèrement, il y a aussi le prix à multiplier par autant de PC qu'il y a au foyer. ET par temps de crise, ça semble être intéressant aussi.
Lire le putain de manuel
Le manuel décrit tout. Quand il existe, il est même parfois rébarbatif. Ce n'est pas un mode d'emploi avec des petits dessins pour savoir où mettre les vis. C'est vraiment un détail des commandes disponibles si pour autant on connait la commande à lancer.

Si je parle de lecture ici, c'est pour ainsi dire que ce n'est pas mon for. Alors en plus quand ça n'est pas marrant, il faut que ce soit nécessaire. Mais voilà, le manuel à le mérite d'exister.

Il n'existe toutefois pas à un niveau de solution plus globale. Si je veux que le résultat d'un calcul dans dc (direct calc ()= calculatrice en ligne de commande) aille servir de pitance à un autre programme de la ligne de commande. Je peux à ce niveau demander de l'aide sur un forum. Du moins surtout si je ne sais pas du tout comment m'y prendre ni ne connais l'existence de dc.
Se lancer
Non content d'avoir installé Linux, vous devrez vous en servir.

Si c'est pour de la bureautique ou de l'Internet; Linux ne présente aucune difficulté. C'est quand on commence à vouloir lire ses mails dans XEmacs et lire l'internet avec le lynx de tout à l'heure (moins d'images, plus discret sur le serveur) que l'histoire se complique.

Quand on fait control-D dans un terminal aussi. Ou bien quand on veut supprimer cet immense fichier /proc/kcore. Quand on écrit yes coucou dans un terminal. Quand on veut tuer un processus Zombie. Quand on veut savoir quel fichiers utilise tel processus... Il y a vraiment le choix dans la taille et la longueur de l'élastique.

Une vie ne suffit pas pour faire le tour de Linux.
Linux facile ?
Non, ce n'est pas facile. C'est après de longues années que ça le devient. Et encore, il faut changer de dimension. Il faut regarder l'informatique avec un autre bout de la lorgnette. Il faut avoir passé ces années dans un univers austère voulu et parfois dénué d'affichage pour y avoir mis des gros doigts de root. Ce n'est que mon point de vue. Tout ceci a changé depuis.

La facilité est en réalité sine qua none d'un fort et solide travail de la part des programmeurs. Pour que ça soit facile à utiliser, il faut que ce soit compliqué à concevoir. Reprendre une compilation là où elle en était après avoir soulagé des dépendances est déjà une bonne chose. 

Dans ce cas, oui on peut estimer la facilité avec laquelle vous pouvez entreprendre ce pourquoi vous avez installé et utilisé Linux. Que ce soient des expériences de code pour faire un site web, ou un cross compile pour refaire votre tom-tom, voire une appy Android; il faut être dedans. C'est au pied du mur qu'on voit mieux le mur ... Hum! je ne voudrais pas vous mettre des bâtons dans les trous et seule votre expérience compte. Surtout si c'est pour faire de l'Internet ou de la bureautique.

S'il vous semble ouïr une offraie qui fuffe, mongez et compilez de la kernelle !!
Un programme = une fonction
Je me souviens avoir déjà été devant l'ordinateur comme une poule qui a trouvé un couteau. Par où je commence, m'étais je dis. Et naturellement, j'ai commencé à taper toutes les commandes disponibles en utilisant la complétion automatique avec la touche tabulation. Rien que pour me sortir de mes 3 ou 4 commandes ls, ps, kill ...

Comme certaines commandes n'aboutissaient à rien ou manquaient de paramètres, j'allais osculter leur manuel ou leur --help pour m'enquérir de leur utilité. Bien entendu, certaines de ces commandes plaçaient l'ordinateur dans un état indéterminé. Mais alors j'ai passé des heures, je dis bien des heures à faire ce jeu. Puis je redémarrais l'ordinateur.

Pour enrichir cette histoire d'une anecdote; j'avais dans le résultat de mon ps ax, une figure qui ressemblait à un smiley. -:0 (le tiret qui signifie ce qui rentre, les deux points pour passer à travers et le zéro qui est l'entrée standart du serveur X) ... Mais ce que contient cette parenthèse, je ne le savais pas, on me l'a appris sur une liste de diffusion, sinon je pensais que c'était un vilain méchant de l'internet qui me faisait un signe en plaçant ce processus dans mon ordinateur.

Ce n'est qu'après avoir tué ce processus plusieurs fois et vu qu'il revenait à chaque fois (respawn, comme jesus) que j'en ai parlé.

Puis petit à petit, je me suis construit des mnémoniques.
Les animaux de la ferme
Mon zoo n'est pas composé d'animaux mais de bruits d'animaux. C'est assez simple. Quand je pense à extraire quelque chose de son milieu naturel, je pense au faucon qui attrappe sa souris. awk est le faucon et $ est la souris.

tail -f /var/log/apache2/access.log
tail = queue = la fin d'un fichier 
-f = pfff = attendre = ne pas sortir de la queue

plusieur fois par jour
cron = petite patate = mangez 5 fruits et légume par jour

Commandes utiles
awk = faucon = voir = chercher 
sed = cède la place = remplace 
dc = direct calculator = calculatrice polonaise 
cat = chat = défile = affiche le fichier 
less = moins = défile moins = laisse moi voir 
| = pipe = tuyau = fait passer par 
grep = grepa-grepa-itchika = bruit du berger = chercher parmi les moutons (*)

(*) grep mouton /dans/fichier/prairie | less 
 
tail = queue = la fin d'un fichier 
tac = chat étrange = défile à l'envers 
 
Donc afficher la première ligne : 
tac /dans/fichier/prairie | tail -1 

La polonaise
Je parlais à un moment dans cette page l'utilisation de la polonaise dc, ou direct-calc. Cette petite calculatrice m'a toujours été très utile. Voici donc un exemple de ce que vous pourriez émettre comme commande pour obtenir un résultat dans Linux.

Dans ce contexte, je veux connaitre la proportion d'erreurs 408 (Timeout) de mon serveur de fichiers web apache. Je demande donc le nombre de lignes (wc -l) du resultat de la recherche des moutons (" 408 ") dans le fichier prairie (/var/log/apache2/access.log.1) par rapport aux nombre total de lignes dans ce fichier. $a et $b contiendront respectivement ces deux nombres.
root@bermude:~# a=`grep " 408 " /var/log/apache2/access.log.1|wc -l`; b=`cat /var/log/apache2/access.log.1|wc -l`;dc -e "$a $b 3k / f" 
.003
Le résultat est de 3 pour 1 000. Autant dire que je ne vais pas changer la valeur de Timeout ou faire quoi que ce soit pour régler ce problème.

La formule magique est dans la commande dc -e "$a $b 3k / f" ou plutôt dans l'expression "$a $b 3k / f". En effet, je lui demande de diviser le plus petit par le plus gros, comme on fait quand on veut un ratio; avec 3 chiffres après la virgule (3k), / étant l'opération et f le flush (flush = bruit de l'eau d'un seau qu'on renverse = craches la valda).

En tout bon internaute, vous êtes arrivé sur cette page car elle contient des milliers de mots dont ceux que vous avez cherché; comme vous êtes curieuse ou curieux, vous avez lu jusque là et voudriez savoir comment on met un résultat dans une variable autrement qu'avec des back quote (Alt-gr 7 espace).

Eh bien voilà, c'est là que les ennuis commencent. Si on veut parler de linux avec précision, des pages longues comme le bras ne suffisent pas. C'est pour ainsi dire une conclusion à cet article. Votre linux est le vôtre. Il contient les commandes dont vous avez besoin. Vous l'utilisez dans le sens que vous voulez. Quand vous demandez "Ouksé ki fo cliké pour avoire sa ?", la communauté vous répond. Du bonheur, quoi.

Non ... moi je dis qu'il faut essayer. Qui ne tente rien n'a rien. Voilà.
Le Linux des autres
Juste un petit conseil avant de finir.

N'empoignez pas le Linux d'autrui comme vous le feriez avec le votre surtout si vous ne savez pas.