Bermude
Êtes vous OHSAS 18001 ?
Page d'accueil > Société > OHSAS 18001 ?
L’époque des catalogues apporte sa nourriture aux boîtes à lettres. Elle apporte ces quelques kilos de trop que vous redoutez. Vous pouvez sortir votre couteau suisse pour attaquer le problème à sa source.
Les catalogues de 1000 pages
C’est incroyable de voir qu’on vous intente d’utiliser des feuilles de papier déjà écrites sur une face comme papier brouillon alors que certaines se permettent d'envoyer ou de recevoir 1 kilo de papier sur lequel n’est décrit que des choses qu’elles ne mettront jamais.
Internet, le papier, la clientèle ?
En étant abonnée au catalogue, avez vous 50% sur le prix d’un achat en retour ? En imaginant que vous soyez 5 sur 10 à acheter un seul objet en retour de ce catalogue, le fournisseur aura déjà fait ses 50% de bénéfices projetés.

Qu’il vous vende en plus cet objet à 50% du prix de sa valeur est encore une autre chose. Mais n’a-t-il pas plutôt intérêt à ne vous envoyer que ce qui a changé ? De vous payer l’abonnement internet ? Et si vous vivez dans une région qui ne peut pas avoir internet, entre nous ; avez vous besoin de toutes ces choses de la ville ?
Petite histoire ironique
Le cheminement du catalogue
Le matériel 
 
Imaginez vous un doux matin d’été, les oiseaux chantent et il y a déjà du monde dans la rue. La pouliche se réveille. Elle fume sa petite cigarette, va faire sa toute petite crotte et la voilà prête pour la journée… 
 
Elle est appelée par son gestionnaire (manager), elle arrête de s’empiffrer de craquotes sans sel dans son yahourt nature, pose son téléphone et hurle de joie. On va faire des photos ! 

Le débarbouillage 
 
La pouliche trotte jusqu’aux padocks où l’attend sa toiletteuse. Pardon, sa maquilleuse. Celle ci insère donc la grande clé dans le dos de notre modèle, la tourne afin de lui fait sortir les cheveux de la tête, la coiffe en la trillant bien à la carde afin d’enlever toute cette bourrache qu’elle s’était collée en s’esbaudissant dans le pré. 

L’habillage 
 
C’est le tour des habilleuses. Ce serait un vêtement en carton que ce serait pareil. On ajuste quelques coutures au point de bâti, une petite fente ici, une épingle à nourrice là et c’est parti. Au tour de la bête. Elle fait son tour, elle est splendide.

La coiffure, maquillage et derniers ajustements 
 
Elle est donc coiffée, maquillée et pomponnée. Pas le droit de s’assoir. De toute façon, elle ne peut pas ; ça craquerait. En fait c’est tout ça qu’elle aime dans son métier. 

La capture de la bête 
 
Il fait chaud sous les projecteurs. Mais notre modèle le sait, elle s’est mis du déodorant à boule (qu’on met en fait sous les bras) dont il lui reste un carton de son dernier clip. 
 
Le photographe l’allume un peu avec des regards fievreux, lui colle des mots doux qui la font vibrer. Lui fait des bouches sensuelles… il fait la même chose qu’elle, en fait. Comme quand on donne à manger à un bébé. Il doit faire une trentaines de photos dans le vide. Une fois qu’elle est bien chaude et prête à se dépoiler, il installe une vraie pellicule en faisant mine de la changer. 

Moteur ! 8 images par secondes. 
 
Et là pareil, il fait un ou deux rouleaux. Remarquez à l’époque du numérique, on utilise moins de chimie au tirage quelque soit la quantité de photos prises, en tous cas ; une seule sera retenue. Peut être deux si les boucles d’oreille sont à une autre page du catalogue. 
 
Mais ne perdons pas des yeux qu’un ordinateur est une véritable bombe à retardement en terme de recyclage. Vous imaginez vous l’industrie nécessaire à extraire les metaux precieux des composants de ces machines, une fois mortes ? 
 
Qui dit industrie, dit consommation d’eau; pollution; élimination de déchets… 
 
Non, revenir à l’age du stylo et de la rêgle à calculer n’est pas permis. C’est un des critères de l’évolution sociétale et même si cette évolution doit passer par une étape difficile qui est son impact sur l’environnement; elle doit être contrôlée à toutes les phases utiles de cette évolution. 

Arrangements et composition 
 
On est face à des Macintosh écrans 50" et à l’aide de Quark Xpress, on arrange quelques rides, le botox qu’a perlé sur cette photo… et on présente. Le choix est fait. Le catalogue aura sa photo de la robe bleue présentée en 534eme page. Et c’est ainsi pour toutes les robes. 

Le support 
 
Pendant ce temps, on arrache quelques arbres, on les vide de leurs habitants (si possible) et on en fait du papier. Un peu de chlore pour le traitement et ensuite de l’agent de blanchiment. Le même que vous avez dans la lessive. Rien que pour les yeux. 

Impression 
 
Les photos sont imprimées avec des encres dont les fiches de données de sécurité précisent bien qu’il faut prendre des gants avec et ne pas la manger. Une petite note précise comment recycler cette encre. 

Reliure 
 
Mais ce n’est pas tout. Il faut maintenant coller ensembles toutes ces pages. Comme on dit, il faut une tonne de colle pour les 50 grammes qui serviront pour le votre. Il faut la chauffer avec de la bonne électricité atomique dont on fait les routes. Ah oui, parce que les temps changent. Finis les auto-stoppeurs qui marchent. Les gens ont trop peur, donc on peu mettre de l’atome vidé de son électricité dans le macadam sans gêner personne. 
 
Le papier quant à lui est difficilement assimilable à la masse dont elle est sortie, à moins bien sûr de le voir avec des yeux astronomiques et ne se douter des atomes qui le composent qu’à cette échelle, le papier restera du papier avec ses propriétés et son rendement tant qu’il ne sera pas détruit par le feu. 
 
Le plastique peut quant à lui revêtir tout un tas de formes tout au long de la vie de l’assemblage des atomes qui le composent. Une bouteille, une fibre synthétique… 
 
Seul enfant bâtard du plastique: le sac en plastique. Il est sauvage, sans intérêt autre que son usage, trop léger pour rester sur les tas de stockage des déchets, tue (il est prit pour des méduses par les animaux marins qui les gamellent et s’étouffent), il enraye les machines de broyage. Il est indestructible à l’échelle humaine.
 
Postage 
 
Eh oui, il ne va pas venir seul dans la boite. Il faut que quelqu’un l’y dépose. Et ce quelqu’un le plus sûr, pour l’instant; c’est l’entreprise postale La Poste. Avec d’autres prestataires, bien entendu. Des camions, des routes atomiques et du carburant.
Conclusion
Pour que vous puissiez suivre l’évolution de votre pouliche préferée sans jamais oser pouvoir entrer dans ses fringues, ce qui est pourtant la raison de votre catalogue, il aura fallu 
 
  • Du carburant et des camions 
  • Des produits chimiques 
  • Du tissu et une pouliche 
  • Des logiciels 
  • Des prestataires 
  • Des gens pour le demander 
 
Le fait d’acheter un seul des objets ou vêtement dans le catalogue durant toute votre vie rembourse tout ceci. Ce n’est donc pas en achetant rien sur le catalogue que vous allez les décevoir en adhérant à ces concepts que cet article chatouille. Il faut annuler son envoi. C’est un geste responsable et éco-participant. 
 
Afin d’augmenter la responsabilité sociétale de ces entreprises, les lois sont encore mal conçues car on ne parle encore que de produit et non pas de la manière d’arriver à faire ce produit. Ni de l’endroit où il est conçu sur la planête. 
 
Ce n’est pas non plus en imaginant qu’on pompe la planète de nos enfants, car vous n’êtes pas obligé d’en avoir et de vous inquiéter de ceux des autres; mais surtout parce qu’en réflechissant mal, on finit par dire ou faire n’importe quoi. Et ça, ça risque d’alourdir notre karma.
Comment faire ?
Privilégiez les services de proximité. En tant que citoyen, ne mangez que les fruits et légumes de saison et qui sont cultivés à moins de 50km à la ronde.

"Être OHSAS 18001", c'est en tant qu'entrepreneur le devoir d'utiliser les moyens efficaces et reproductibles de se séparer de ses déchets. Si la vocation de l'entrepreneur n'est pas de retraiter ses déchets; son label est conservé si il emploie des services pour lesquels c'est le métier.